Quantcast
Channel: Asfiyahi.Org - 1er Site de Reférence sur l'Islam et la Tidjaniyya au Sénégal
Viewing all articles
Browse latest Browse all 8820

Direct du Min’bar – Vendredi 27 Cha’bàn 1437. 03 Juin 2016 Validité et Valeur : A ne pas confondre

$
0
0
Direct du Min’bar – Vendredi 27 Cha’bàn 1437. 03 Juin  2016 Validité et Valeur : A ne pas confondre
Dans les deux Rak’as de la prière de Jum’a à Genève, Imam Abou Assia a commencé par la fin de la S18, à partir du V103 – « Devrais-je vous signaler les plus grands perdants quant à la valeur de leurs œuvres ? C’est celui qui s’est contenté d’accumuler des biens matériels dans cette vie d’ici-bas en confondant leur valeur avec la validité de ce qu’ils ont accompli »…L’Imam a auparavant conclu son prêche sur cette frontière tenue entre la valeur – exclusivement à la discrétion d’Allah -, et la validité de l’acte du croyant, qui elle dépend uniquement de deux choses, comme il a précisé – (i) la pureté de l’intention à ne faire que pour Allah, et (ii) la conformité à la Sunna du prophète. (i) et (ii) sont dans le périmètre de contrôle par le croyant. Or par contre la valeur de tout acte dépend de son acceptation ou non par Allah, alors qu’Il n’Accepte que l’acte de piété (V27, S5). Si nous voulons donc cumuler validité et valeur, il nous faut naviguer dans les sphères de la piété, domaine exclusif du jeûne du Ramadan, qui justement n’a été prescrit que pour que nous atteignions cette piété (V183, S2).

D’où la question de savoir ce qu’est le jeûne ? Sur qui s’applique-t-il ? Qui peut bénéficier d’une exemption ou d’une remise ? Qu’est-ce qui le rendrait invalide ? Suffit-il de respecter les règles de validité pour en espérer une valeur ? L’Imam est ainsi allé dans une approche très pragmatique d’explication en mode scolaire.

Le Jeûne est un acte d’adoration obligatoire sur le croyant, homme et femme, dès qu’il atteint la puberté, alors qu’il jouit de toutes ses facultés et avec un statut de résidant (pas en statut de réfugié ou de voyageur temporaire). Il consiste à s’abstenir de consommer aliment, boisson, jouissance sexuelle ou toute autre introduction dans la physiologie organique (injection nutritive, tabac et assimilés, perfusion régénératrice).

Les cas de figure où une exemption est autorisée sont les 4 suivants.

1. Incapacité ou maladie : Il s’agit de la maladie chronique, de longue durée ou temporaire, lorsque le jeûne l’aggrave ou empêche son traitement, Dans ce cas, si guérison ou amélioration de la maladie est envisageable, il faut ajourner le nombre de jours durant le mois de Ramadan à d’autres jours de meilleure santé (V185, S2). Si la maladie est chronique, de longue durée et que ni guérison, ni amélioration n’est envisagé et que le jeûne l’aggraverait, il faudra substituer le jeûne par une dîme/fidya de subsistance, soit nourrir un pauvre de l’équivalent d’un repas (fin V184, S2). Ce cas est souvent appliqué à la personne âgée dont les capacités physiques et physiologiques sont entamées pas l’âge. Il substituera par une dîme/fidya pendant 30 jours. Si par exemple, un repas modeste équivaut en moyenne à 15 CHF, la dîme des 30 jours serait 450 CHF.

2. La personne qui est en voyage (mais pas en tourisme, voyage obligatoire s’entend !) et qui ne peut pas cumuler les péripéties du voyage avec l’observance du jeûne, il lui est autorisé d’ajourner à plus tard et de compenser le nombre de jours à jeûner (V184 précité).

3. La maman en état de grossesse ou qui allaite doit aussi substituer une dîme de subsistance en faveur d’un pauvre. Même si les Ulémas ont des avis différents entre la dîme ou l’ajournement, le plus solide parmi les avis conformément à celui de Ibn ‘Abbàs est de donner la dîme et de ne pas jeûner.

4. La femme en période de menstrues ou juste après accouchement ne doit pas jeûner par contre. Son jeûne ne remplit pas les critères de validité et elle devra remettre à plus tard pour compenser en jour de jeûne.
Il reste entendu comme a précisé l’Imam que celui qui est malade, ou âgé, comme celui qui est en voyage de raison ou encore la femme en état de grossesse ou qui allaite, peuvent tous jeûner s’ils estiment pouvoir le faire sans préjudice. Allah d’ailleurs Dit que jeûner pour les deux premiers cas en tout cas est encore mieux (Wa an Taçûmû khayrun lakum, fin V184).

La question suivante avance l’Imam est qu’est-ce qui annihilerait le jeûne ? les ‘Ulémas ont retenu cinq annihilateurs par consensus et deux qui font objet de divergence.

(i) La consommation d’aliment, de boissons, de tabac ou assimilé volontairement.
(ii) La jouissance sexuelle en couple ou provoqué volontairement (masturbation par exemple).
(iii) L’intention exprimée de ne plus vouloir jeûner – car l’intention est un pilier de tout acte d’adoration, obligatoire comme surérogatoire.
(iv) L’apostasie, soit la décision de ne plus observer l’Islam comme religion, qui exclut ipso facto de l’Islam et donc de ses obligations.
(v) La survenance de menstrues ou d’accouchement chez la femme. Si le jeûne était déjà entamé, même à une minute de la rupture, il devient invalide, et devrait être compensé.

Tels sont les cinq annihilateurs du jeûne qui font l’objet de consensus de la part des Ulémas. Les deux supplémentaires qui ne font pas objet de consensus par tous sont le vomissement volontaire et l’extraction massive du sang volontaire (don de sang). Il reste évident ajoute l’Imam que ces deux actes sont à éviter pour tout jeûneur pour être à l’abri de tout risque d’annihilation.

Mais si le Jeûne comme rappelé par Allah est prescrit aux croyants comme il l’a été aux communautés précédentes pour un unique objectif – que nous atteignions la piété – il s’agit bien alors d’un exercice de purification de l’égo et d’éducation de l’esprit. Et c’est Allah qui Gouverne l’intention, voilà pourquoi toute erreur de consommation involontaire est excusée et ne nécessite pas de compenser (faute et oubli involontaire dans le V286, S2), tout comme une jouissance érotique survenue dans un sommeil (rêves) involontairement.

D’où la question s’interroge l’Imam de savoir est-ce suffisant de s’en limiter à ces critères pour voir son jeûne validé ? S’agit-il uniquement de s’abstenir de boire, de manger et de jouir ? Certainement pas ! Le Prophète avait alerté les croyants que quiconque jeûne sans pour autant délaisser les bavardages futiles, les calomnies et les verbiages, Allah n’A cure qu’il s’abstienne uniquement de consommation. Il faut donc faire observer aux organes, aux sens et aux centres de décision que sont le cœur, la raison, l’esprit, la conscience, la passion une discipline pareille dans l’abstinence et la retenue. Djabir avait conseillé quiconque jeûne de faire aussi jeûner sa vue et son ouïe pour éviter de ne récolter qu’abstinence de consommation (Hadith). Il avait surtout ajouter – si nulle différence existe entre vos jours avec jeûne et vos jours sans jeûne, c’est que le jeûne n’est pas correctement observé.

Toutefois, il ne s’agit pas aussi de verser dans l’excès de zèle, à jeûner coûte que coûte lorsqu’on peut bénéficier d’exemption, de remise, en particulier pour certains qui sont malades mais qui compromettent leur santé en décidant de jeûner. Le prophète avait dit d’un groupe de croyants qui voyageaient en observant le jeûne alors que les duretés les affaiblissaient qu’ils ont désobéi à Allah !

De la même manière, les enfants, adolescents ou jeunes en âge scolaire, en période d’examen, qui doivent utiliser leur énergie pour compétir dans leur voyage de la vie (éducation, formation scolaire) ne doivent pas jeûner tant que le jeûne risque de compromettre la performance dans les épreuves d’examen et d’évaluation. Allah n’A Introduit aucune difficulté dans la religion (wa mà ja’ala ‘alaïkum fid-Dîny min haraj - V78, S22), mais surtout Il ne nous Veut qu’aisance et non contrainte (fin V185, S2).

Voilà donc comment nous devrions nous préparer à obéir Allah, en toute simplicité, sans contrainte, sans excès de zèle, avec connaissance et apprentissage des règles, et espérant de Dieu qu’Il Applique la valeur lorsque nous nous sommes acquittés de la validité.

En cette veille du début de Ramadan, prions Allah de nous Embarquer sur les itinéraires de vertu davantage que normal (Djabir) et soyons en permanence dans la positive attitude envers les autres pour refléter le Taqwà, marque de fabrique du Ramadan.

Best Zyars
Al Amin

Asfiyahi.org - Le Portail de la Jeunesse Tidiane

Viewing all articles
Browse latest Browse all 8820

Trending Articles